"L'ENQUÊTE" :

(Les mots en rouges sont des liens vers l'approfondissement)

 

 

De l'ADN en très petite quantité a été trouvé sur une victime, nous avons deux suspects. Les trois ADN ont été envoyés dans un laboratoire afin d'être comparés.

 

 

L'ADN trouvé sur la victime l'a été en infime quantité. Nous devons donc l'amplifier afin d'en avoir une très grande quantité. Pour cela, nous utilisons la PCR (Polymerase Chain Reaction) qui nous permettra d'obtenir la quantité cherchée d'ADN. C'est une machine qui, par différentes utilisations d'enzymes, divise en deux l'ADN et y hybride par complémentarité des amorces complétées ensuite par des nucléotides libres. Cette action est répétée des milliers de fois, ce qui permet d'obtenir rapidement une très grande quantité d'ADN.

 

 

Une fois les ADN multipliés, nous les faisons digérer par des enzymes de restriction, qui vont permettre lors de la migration d'obtenir des fragments de tailles différentes. Car l'enzyme coupe une séquence de nucléotides bien précise qui diffère donc selon les individus. Une fois l'ADN digéré et coloré, nous allons pouvoir lancer l'électrophorèse de ces ADN.

 

 

L'électrophorèse se fait sur gel d'agarose dans une solution contenant des groupes phosphate avec un pH supérieur à 6,2 pour permettre à l'ADN de devenir négatif et donc de migrer vers la borne + du générateur. La migration dure environ une heure, sinon plus, selon la puissance du champ électrique appliqué sur les fragments d'ADN. Une fois la migration terminée, on colore le gel afin de faire apparaître les différents fragments.

 

 

Les gros fragments sont visibles à l'oeil nu, mais les petits sont invisibles, dans ces conditions il est très difficile de comparer très précisément les migrations des différents fragments d'ADN entre elles. Alors nous utilisons le Southern Blot, un test qui va permettre de comparer précisément les ADN. Pour cela, on place le gel d'électrophorèse dans une solution alcaline pour dénaturer l'ADN, c'est-à-dire séparer le double-brin d'ADN en deux brins distincts. Ensuite, on place une membrane de nitrocellulose sur le gel et on applique une pression dessus. Le tout est placé dans une solution saline pour permettre aux brins d'ADN de se coller à la membrane par capillarité. La membrane est alors chauffée pour fixer définitivement l'ADN sur la membrane. Cette membrane est ensuite placée dans une solution contenant des sondes à hybrider sur les fragments d'ADN. Ce sont des sondes multi-locus radioactives, qui vont se placer par complémentarité sur les brins d'ADN. Les sondes utilisées s'hybrident sur une séquence de nucléotides non-codante (VNTR : Variable Number Tandem Repeat). Une fois l'hybridation terminée, on regarde le résultat grâce à une autoradiographie. Et selon le niveau des bandes, on peut en conclure si un des suspects est bien celui recherché.

 

 

Le principe de l'électrophorèse est modélisé dans l'expérience où les différents suspects sont modélisés par des phages λ mutés et non mutés.

 

 

Maintenant, un exemple :

 

 

Électrophorèse de l'ADN digéré par une enzyme de sept individus différents, ici apparaissent les VNTR, on s'aperçoit que chacun de ces sept individus possède sa propre identité génétique car chaque ADN a migré de façon différente.

 

Résultat d'une électrophorèse d'ADN de suspect lors d'un viol.

L'électrophorèse met en évidence un segment d'ADN précis.

 

L'étalonnage, c'est quelque chose que l'on fait migrer et dont on connaît les marques, on sait à quoi celles-ci correspondent. Cela sert de référence pour les autres électrophorèses.

Les contrôles K562 servent à prouver la bonne migration de l'ADN, mais ne servent en rien à l'interprétation des résultats.

Le sperme correspond à celui du violeur, c'est donc l'ADN à identifier. Nous avons deux suspects, on fait donc migrer leur ADN pour les comparer à celui du sperme.

 

 

On remarque nettement sur la photo que les migrations des ADN du sperme et de celui du suspect 1 sont identiques. Et totalement différentes de celle du suspect 2, c'est donc le suspect 1le violeur.

 

 

" Ces tests d'ADN ne permettent pas uniquement de faire condamner des coupables, ils ont aussi permis à des suspects injustement condamnés de prouver leur innocence, parfois des années après leur condamnation. "

 

 

Liste des gens que l'ADN a innocenté : Cleared by DNA

 


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